Cambodge, aux pieds du Pékin
Hier soir, 20 demandeur d’asile ouïghours sont renvoyés par l’avion chinois vers la Chine par le gouvernement cambodgien.
Selon les sources, ces réfugiés avec deux autres qui se sont sauvés quelques parts au Cambodge, sont un groupe de 22 Ouïghours qui ont quitté la Chine pendant les Grand Nettoyage de Terreur dans la région ouïghoure après les massacres de juillet 2009 à Urumchi. Ils étaient arrivés au Cambodge séparément et par divers moyens en passant par le Vietnam. Ils avaient demandé l’asile auprès de la Haute Commissariat pour les Réfugiés (HCR) dans la capitale cambodgienne.
En 2000, quelques Ouïghours qui se sont enfuit au Népal et qui avaient demandé d’asile auprès de HCR avaient été renvoyés en Chine. La presse chinoise avait déclaré que l’un d’entre eux, Shirali, a été condamné à mort et d’exécuté de suite. Le Pakistan avait également expulsé les étudiants ouïghours Muhemmet Tohti qui est condamné à 18 ans de prison ferme et Ismaël Semet qu’est condamné à la peine capitale.
Les organisations de droit de l’homme s’inquiètent pour le sort de ces 20 Ouïghours qui confronteront sans doute des tortures au mieux, à la condamnation à mort au pire.
Le Cambodge souhaite signer 14 accords commerciaux avec la Chine à l’occasion de la visite officielle du vice premier ministre Xi qui arrive la semaine prochaine. Le Cambodge avait déjà reçu 1 milliard de dollars d’investissement direct de la Chine. L’argent chinois a réussi à faire plier les pays asiatiques à ses pieds, et le reste du monde témoigne mollement cet échange « sang humain-argent ».